Editions le Passage 2020

Mais quelle est cette belle lumière dont parle l’auteure à travers la voix de Kate Keller, mère d’Helen, cette petite fille qui a perdu la vue et l’ouïe à cause d’une forte fièvre contractée à l’âge d’un an et demi. Nous sommes au lendemain de la guerre de Sécession dans une petite plantation du sud des Etats-Unis en Alabama.

Kate refusera de se séparer de sa fille malgré ses infirmités qui la rendent de plus en plus sauvageonne et indisciplinée. Elles vont mettre au point toutes les deux des signes de reconnaissance afin de contenter les besoins immédiats d’Helen. Il y a beaucoup d’étreintes et d’amour entre elles, « une porosité et une proximité des corps ». Cultivée Kate découvre au fil de ses lectures qu’il existe un institut à Boston pour les aveugles. Elle fait venir en Alabama Ann Sullivan, jeune irlandaise formée à l’apprentissage du langage pour les sourds. A huit ans, Helen découvre qu’il existe des lettres et des mots pour qualifier les objets et les choses. La lumière du langage va la transfigurer ; de l’enfant sauvage qu’elle était, elle deviendra attentive et sage avec un appétit pour l’étude hors du commun. Helen illuminera le monde entier par sa détermination à défendre le droit des femmes, des handicapés et toutes les personnes vulnérables.

Ce livre magnifique raconte la décennie de la vie d’une mère Kate, une femme de l’ombre derrière laquelle brille une lumière. Avec une écriture délicate, l’auteure rend hommage à la puissance de l’amour maternel.

Un coup de coeur pour ce manchon d’humanité, de liberté, d’amour, de détermination, de tendresse, de force de vie et de respect pour les fragilités humaines.

2 réflexions sur “La belle lumière d’Angélique Villeneuve

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